Maroc

Situation

Le Maroc est le pays du soleil couchant – al-Maghrib al-aqsa. C’est l’Etat le plus occidental de l’Afrique du Nord. Il est limité à l’ouest par l’Océan Atlantique (2 934 Km de côtes), au nord par le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée (512 Km de côtes) et n’est séparé du continent européen que par 14 Km de mer. Il a des frontières terrestres communes avec l’Algérie (1 350 Km), la Mauritanie (650 Km) et l’Espagne (12 Km) à Ceuta et Melilla.Le Maroc appartient à la fois au monde méditerranéen, au monde océanique et au monde saharien

Paysage et climat

Le relief du Maroc est essentiellement montagneux. Le pays compte quatre grandes chaînes de montagnes : le Rif, le long de la côte méditerranéenne, dont les sommets culminent à près de 2000 m, le Haut et le Moyen Atlas, au centre, et l’Anti-Atlas, au sud-ouest. C’est dans le Haut Atlas que se situe le plus haut sommet d’Afrique du Nord, le Djebel Toubkal (4165 m). Les vallées fluviales qui sillonnent ces massifs montagneux font partie des zones les plus fertiles du pays. Au sud des montagnes s’étend le désert du Sahara. 

Au Maroc, le climat varie selon la latitude, l’altitude et la proximité de la mer. Plus on s’éloigne des côtes, plus il fait chaud et sec, et plus les écarts de températures sont grands. En plaine, il fait très chaud l’été, et froid et humide l’hiver ; en montagne, les étés sont chauds et les hivers, froids et enneigés. Les monts Atlas arrêtent les vents humides en provenance de l’Atlantique, d’où le climat désertique des régions du sud. Le Sahara ne reçoit quasiment pas de pluie.

La végétation du Maroc est essentiellement de type méditerranéen, avec des oliviers et des eucalyptus dans les plaines et des chênes verts en montagne. Dans les zones les plus arides poussent des palmiers dattiers, des buissons rabougris, des touffes d’herbe dure et des herbes aromatiques ; on y rencontre des lézards, des caméléons et des serpents. Les scinques, ou « poissons des sables », dont la peau jaune brun sert de camouflage, se meuvent dans le sable comme des poissons dans l’eau. Les montagnes marocaines sont aussi l’habitat des singes de Barbarie, les seuls singes qui puissent vivre dans des régions enneigées.

Les villes impériales

Qui n’aimerait pas déambuler au coeur de ces villes princières ? Pénétrer les cours intérieures, visiter les mosquées, s’enfoncer dans les souks, découvrir les kasbahs… Bois et stuc sculptés, motifs géométriques, portes ornées, moucharabieh de bois tournés, ors et mosaïques… Jeu des blancs, des verts et des ocres… Visiter Fès l’antique, authentique et raffinée, Meknès, le « Versailles marocain », Marrakech, oasis colorée aux portes des montagnes de l’Atlas, ou Rabat la blanche, si méditerranéenne ? Fondées et enrichies par les six grandes dynasties qui ont régné sur le Maroc depuis le VIIIe siècle, au confluent de l’Espagne mauresque et de l’Orient arabe, ces villes denses, entourées de remparts, aux formes géométriques, regorgent de trésors.

Le pays des kasbahs

La route du Kasbahs prolonge le Haut Atlas au sud entre Er Rachidia et Ouarzazate et offre la possibilité d’explorer les régions du désert de Zagora et Erfoud – Merzouga. L’attraction réelle sont cependant les châteaux, prétendu Kasbahs. Ce paysage et ses châteaux sont devenus célèbres par des films tels que Laurent de l’Arabie (Ait Benhaddou).

Depuis toujours, au Maroc, les berbères du sud pratiquent l’art de construire, selon des techniques ancestrales, un type d’habitat original et millénaire : les ksour et les kasbahs. 

La construction des kasbahs obéit à plusieurs règles architecturales. Sur des fondations de pierre, d’épaisses murailles, flanquées de quatre tours d’angle ornées de merlon en épis, délimitent la construction. Les murs sont en pisé, mélange de terre et de paille selon un procédé ancien qui isole de la chaleur et du froid. Le centre de l’habitation est un patio, véritable puits de lumière pour l’ensemble. L’ornementation extérieure des tours et du haut des murs est en adobe, briques de terre crue argileuse, qui permet d’exécuter des motifs en creux et en relief qui ajourent les parties hautes. Mais toutes les kasbahs ne sont pas celles d’un Pacha et les demeures rurales sont plus simples et regroupées au sein d’un même village. Protégées de remparts avec une seule porte d’entrée, elles forment alors un ksar (pluriel : ksour). Ces villages, construits en pisé, prennent la couleur de leur terre d’origine, qui, passant du ocre au rouge, les rend tous différents. A l’origine, cet habitat rural en terre fut édifié par des familles de nomades qui, ayant décidé de se sédentariser, recherchèrent une construction plus solide que leur tente de laine pour faire face aux intempéries et aux ennemis. C’est pourquoi les ksour, petites forteresses, sont établis le plus souvent sur des pitons rocheux ou en bordure de falaise.Ouarzazate, ainsi que la vallée du Drâa et la vallée du Dadès offrent les plus beaux spécimens de cette remarquable architecture de terre.Partout, sur ces routes du sud, d’une saisissante beauté, d’imposantes kasbahs en ruine lancent un dernier défi au temps et à l’érosion. Plusieurs causes expliquent cette dégradation.

Climatiques d’abord : comme dans toute région désertique, les pluies rares mais violentes menacent les maisons de terre qui disparaissent parfois suite aux intempéries. Mais les nomades, habitués aux villages temporaires, ne les reconstruisent pas et vont bâtir ailleurs. A cela s’ajoute l’exode rural, qui s’accompagne de l’abandon de ce type d’habitat au profit de maisons individuelles ou d’immeubles en béton en périphérie des villes.

Les Médinas et Souks

Beautés picturales et architecturales : ocre rouge à Marrakech, vert et sable à Fès, blancheur à Tanger et Rabat, bleu indigo à Essaouira. On se perd dans les derbs, ces ruelles labyrinthiques surmontées d’arches qui serpentent devant les portes cloutées des riads, les vantaux de cèdre des fondouks (hôtels) et les fontaines ornées de zelliges. On sentirait presque les effluves des souks aux épices. 

« Cœur de la cité entouré de remparts, auquel on accède par de lourdes portes de bois cloutées, la médina enferme en son sein l’histoire des villes marocaines. Elle est le lieu où se trouve concentrée l’identité même de la ville. Toujours habitées, les médinas s’organisent autour de leurs mosquées, leurs écoles (les médersa, universités coraniques), leurs hammams, leurs marchés. Leur couleur dominante rappelle celle de la terre qui les accueille, ou encore est liée à une tradition culturelle ancrée dans le passé : Essaouira et ses bleus évoquant l’indigo des hommes du désert, Fès et le vert de ses tuiles vernissées… Le plus souvent mal ou peu restaurées, les médinas souffrent du temps qui passe et perdent doucement leur âme. Les plafonds de bois de cèdre sont remplacés par des toiles, les mosaïques des fontaines hors d’usage s’effritent… Mais l’atmosphère demeure, rythmée par les mêmes gestes ancestraux. »

Les Oasis (Palmeraies de Sud)

Quand le Sahara borde la montagne, l’imaginaire devient réalité. Longtemps ignorée, aujourd’hui cette région unique nous interpelle. Le Désert vous fait sentir grain de sable parmi les grains de sable ou géant d’avoir posé votre regard sur lui. Et cette sensation d’exister devient alors si forte qu’elle s’imprime en vous, comme le désir tenace de la retrouver. C’est peut-être cela l’appel du désert. Laissez-le résonner en vous..!

De l’autre côté du Djebel Saghro à la frontière maroco-algérienne, vous pouvez effleurer de belles ambiances en découvrant à pied, avec des chameliers semi-nomades, les Oasis et les Kasbahs en pisé.

La population

En 2022, la population marocaine est estimée à 38 millions d’habitants, soit une densité moyenne de 83 habitants au Km² ; mais les Marocains sont inégalement répartis sur le territoire : les régions côtières et les plaines du Nord enregistrent les plus fortes densités.

Langues et religions

L’arabe, la langue officielle du pays, est parlé par la plupart des marocains, mais le berbère, ou tamazight, est également parlé par la moitié des Marocains. De nombreux Marocains parlent aussi le français et l’espagnol.

L’islam est la religion d’État. La majorité de la population musulmane est sunnite. Le roi du Maroc, descendant du prophète Mohammed, est Commandeur des croyants. Le christianisme et le judaïsme sont également présents. La religion au Maroc est marquée par la tolérance envers toutes les croyances religieuses

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